Une empreinte fondatrice dans notre vie émotionnelle.
La relation à la mère est souvent la première, la plus intense, et la plus marquante. Elle façonne notre rapport à nous-même, aux autres, et influence notre équilibre affectif, parfois bien plus profondément que nous ne l’imaginons. Lorsqu’elle est harmonieuse, elle nourrit la sécurité intérieure. Lorsqu’elle est blessée, absente ou ambivalente, elle peut laisser des empreintes qui se rejouent à l’âge adulte, consciemment ou non.
Une empreinte dès la naissance (et même avant)
Relation à la mère - Kinésiologue Bayeux
La relation à la mère commence bien avant les premiers souvenirs. Elle s’inscrit :
- In utero : l’environnement émotionnel dans lequel baigne le fœtus influence déjà son système nerveux.
- À la naissance : la présence, la tendresse, la disponibilité affective de la mère sont les premiers repères du nourrisson.
- Durant les premières années : le regard, les gestes, les réponses aux besoins contribuent à structurer l’attachement et l’image de soi.
Ce lien n’est pas seulement biologique : il est sensoriel, émotionnel, énergétique.
Les différents types de relation mère-enfant
Relation à la mère - Kinésiologue Bayeux
1. La mère sécurisante
- Présente de façon stable.
- Répond aux besoins sans excès ni négligence.
- Permet l’autonomie tout en étant un socle.
Cette relation favorise un attachement sécure. L’enfant développe confiance en lui, estime de soi et capacité à se relier sainement aux autres.
2. La mère absente ou distante
- Peu expressive ou émotionnellement froide.
- Absente physiquement ou psychiquement.
- Peu disponible pour les besoins affectifs.
L’enfant peut développer un attachement évitant : il apprend à ne pas compter sur l’autre, à se couper de ses émotions. Il devient autonome… mais souvent au prix d’une grande solitude intérieure.
3. La mère envahissante ou fusionnelle
- Trop présente, trop intrusive.
- Attend que l’enfant comble ses propres manques.
- Confond amour et contrôle.
L’enfant peut développer un attachement anxieux. Il a du mal à poser des limites, à se différencier. Adulte, il peut avoir peur de l’abandon, besoin constant de validation, ou difficulté à être seul.
4. La mère instable ou incohérente
- Un jour aimante, un jour absente ou agressive.
- Imprévisible dans ses réactions.
L’enfant grandit dans l’insécurité. Il développe souvent une hypervigilance, une peur de mal faire, ou des comportements de compensation.
Les blessures liées à la mère
Relation à la mère - Kinésiologue Bayeux
Certaines blessures peuvent découler d’une relation complexe avec la mère :
- Blessure d’abandon : ressentie même si la mère était physiquement présente.
- Blessure de rejet : vécue quand la mère ne reconnaît pas l’enfant tel qu’il est.
- Blessure de dévalorisation : si l’enfant a reçu peu de valorisation ou beaucoup de critiques.
- Blessure de fusion : quand l’enfant n’a pas pu exister par lui-même.
- Blessure de trahison ou de non-fiabilité : si la mère a manqué de constance, de sincérité ou de soutien.
Ces blessures peuvent profondément affecter l’identité, la confiance en soi, les choix affectifs, la gestion des émotions.
La mère intérieure : une voix qui persiste
Relation à la mère - Kinésiologue Bayeux
La mère ne vit pas seulement à l’extérieur de nous. Elle s’imprime en nous sous forme de messages, de croyances, de conditionnements :
- « Je dois être parfait pour être aimé. »
- « Je ne dois pas déranger. »
- « Je dois m’occuper des autres avant moi. »
- « Je suis trop… (sensible, lent, différent). »
Même si la mère a disparu ou n’est plus présente dans la vie, cette voix peut continuer à influencer nos choix, à saboter notre confiance, ou à définir notre valeur personnelle.
Et quand il y a un secret, une blessure transgénérationnelle ?
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Parfois, la relation à la mère est marquée par des non-dits, des secrets, des blessures familiales plus anciennes :
- Une fausse couche non exprimée.
- Une adoption, un abandon, une perte vécue par la mère ou une grand-mère.
- Une lignée féminine marquée par la soumission, le sacrifice, ou la solitude.
Ces événements peuvent s’inscrire comme des empreintes invisibles, qui conditionnent nos ressentis, notre rapport à la maternité, au féminin, ou à la vulnérabilité.
Se libérer des charges émotionnelles liées à la mère
Relation à la mère - Kinésiologue Bayeux
1. Reconnaître ce qui a été vécu
Nommer les manques, les douleurs, les colères, les déceptions. Cela ne signifie pas rejeter la mère, mais reconnaître l’impact de la relation sur soi. Parfois, on n’ose pas voir cette souffrance par peur de trahir ou de culpabiliser.
2. Rétablir l’amour de soi
Reprendre le pouvoir sur son regard intérieur :
- S’autoriser à être différent.
- Se donner ce que la mère n’a pas pu offrir (écoute, soutien, douceur, validation).
- Remettre en question les croyances héritées.
3. La kinésiologie pour apaiser la mémoire corporelle
La kinésiologie permet de libérer les émotions et les stress enregistrés dans le corps en lien avec la relation maternelle :
- Identifier les charges émotionnelles liées à l’enfance.
- Travailler sur les croyances inconscientes issues de la relation mère-enfant.
- Apaiser les mémoires transgénérationnelles.
- Favoriser la différenciation, c’est-à-dire être soi sans se couper de l’autre.
Ce travail ne vise pas à « régler des comptes », mais à retrouver de l’espace intérieur, de la sécurité et un rapport apaisé à soi-même.
4. Créer une nouvelle relation, intérieure
Quand la relation réelle n’est pas possible, ou n’a jamais été sécurisante, il est possible de se construire une mère intérieure bienveillante. Un soutien symbolique, imaginaire, mais profondément réparateur.
